les professions, mais elles sont fondues & ne se montrent point opposées.
C’est là que la société est par excellence un véritable concert. Les instrumens sont d’accord ; les dissonnances y sont excessivement rares, & le ton général rétablit bientôt l’harmonie.
La confiance, l’amitié n’y regnent pas ; les épanchemens de cœur y sont étrangers : mais au défaut du charme de la cordialité, on y rencontre un certain échange d’idées & de petits services qui rapprochent la maniere de voir & de sentir, & qui mettent les hommes à l’unisson ; avantage remarquable dans une société où les prétentions sont extrêmes, & où l’orgueil est terrible, dès qu’il n’est plus voilé.
Ce sont les idées qui soutiennent l’esprit ; & pour avoir des idées, il faut avoir assemblé plusieurs faits. L’esprit naturel ne suffiroit pas aujourd’hui, parce qu’il faut être instruit, & traiter souvent des grands objets sur le ton de l’agrément & de la légéreté.
Plusieurs femmes ayant perfectionné leur