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ne lisent pas, n’ont pas le tems de lire, & qu’ils ne font servir leur autorité incertaine & passagere qu’aux vues d’une ambition petite & concentrée.

C’est à un certain éloignement, c’est chez l’étranger, que les abus d’un peuple ou d’une ville frappent plus directement l’observateur.

Approchez du point de confusion ; mille raisonnemens insidieux vous déguiseront la vérité. L’abolition des corvées a fait pousser des cris horribles. En vain la justice & la saine politique s’unissoient-elles contre ce régime dangereux ; la voix reconnoissante d’un royaume tout-à-coup soulagé, n’a pu prédominer quelques clameurs partielles & intéressées.

Ne vous étonnez donc pas que le bien se fasse si lentement.

Fin du Tome II.