CHAPITRE CXCVIII.
Jeux de hasard.
L’empereur de la Chine a dit : je défends les jeux ; si quelqu’un brave mes ordres, il bravera la Providence, qui n’admet rien de fortuit ; il contredira le vœu de la nature, qui nous crie, espérez, mais travaillez ; les plus actifs seront les mieux traités.
Ces jeux portent un préjudice réel à l’homme. Ils remplacent le travail, l’économie, l’amour des arts ; ils prosternent l’homme devant des êtres fantastiques, le sort, le hasard, le destin. Au lieu de remédier à l’inégalité des richesses, ils donnent l’or à celui qui en a déjà & qui en est le plus avide. Ils ravissent à l’homme l’idée de s’enrichir par des moyens légitimes ; ils nourrissent, ils enflamment la cupidité & la trompent, pour l’abandonner au désespoir.
C’est dans ces assemblées, où des dupes