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& de pénétrer les objets par les propres forces de l’entendement ; ce sentiment confus que l’homme porte en lui-même, & qui le détermine à croire qu’il a le germe des plus hautes connoissances : voilà ce qui précipite des imaginations contemplatives dans cette investigation des choses invisibles ; plus elles sont voilées, plus l’homme foible & curieux appelle les prodiges & se confie aux mysteres. Le monde imaginaire est pour lui le monde réel.

CHAPITRE CXCII.

Fumier.


Le fumier abonde dans la capitale, par le grand nombre de chevaux qu’elle renferme. Il sert à féconder les marais des environs, où croissent la salade, les choux & les autres légumes. Mais ces légumes, dont la végétation est forcée, contractent presque toujours un goût désagréable, que leur donne ce