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de celles d’Angleterre ; que la France a moins de finances que les autres états ; qu’un Hollandois est cinq fois plus riche qu’un François ; & que tant que nous n’aurons pas des billets publics circulans, nous n’aurons pas les avantages dont nous devrions jouir.

Enfin j’entends vanter la politique des états, qui ont joint des finances artificielles aux réelles. Le mouvement augmenteroit, & l’on sauroit par la banque, ajoûte-t-on, quel est le fonds de l’espece qui se trouve dans l’état : connoissance qui nous manque, & qui seroit utile au gouvernement, puisqu’il connoîtroit ses facultés & ses ressources. Voilà les questions que l’on agite vivement, au moment que j’écris. Qu’en résultera-t-il, puisque l’opinion publique est une loi commencée ? Je l’ignore. Etablira-t-on une banque royale à la suite de tous ces emprunts, & à cause même de ces emprunts, comme en Angleterre ? Mais l’état en Angleterre est solidaire : tous les citoyens de France se rendroient-ils ou pourroient-ils