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de la discorde, pour mettre en mouvement l’amour-propre irascible ; mais au milieu de ces débats, leurs armes se tournent subitement contre l’ennemi de la liberté & des loix. Ils savent très-bien distinguer une querelle littéraire, d’une guerre patriotique, & tous leurs traits se confondent sur le fauteur de la tyrannie, comme s’ils étoient tous d’accord & amis.

C’est par eux enfin, que chaque caractere est connu aujourd’hui, & mis à sa place. L’arrêt qu’ils rendent en premiere instance, est ordinairement proclamé par la voix des nations. On ne peut ni séduire ce corps ni l’anéantir ; on briseroit toutes les presses, qu’il n’auroit besoin que de son silence pour décider encore l’opinion publique.