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CHAPITRE XLIII.

L’Air vicié.


Dès que l’air ne contribue plus à la conservation de la santé, il tue ; mais la santé est le bien sur lequel l’homme se montre le plus indifférent. Des rues étroites & mal percées, des maisons trop hautes & qui interrompent la libre circulation de l’air, des boucheries, des poissonneries, des égouts, des cimetieres, font que l’athmosphere se corrompt, se charge de particules impures, & que cet air renfermé devient pesant & d’une influence maligne.

Les maisons d’une hauteur démesurée sont cause que les habitans du rez-de-chaussée & du premier étage sont encore dans une espece d’obscurité lorsque le soleil est au plus haut point de son élévation.

Les maisons élevées sur les ponts, outre