Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 98 )

ponneries obscures, c’est, pour ainsi dire, les mettre en déroute, & c’est en même tems donner un avis aux administrateurs des états, qui verront de quelle maniere honteuse les hommes cherchent à subsister, quand on ne leur laisse pas les moyens de le faire honnêtement.

CHAPITRE XXXII.

Perruquiers.


Nos ancêtres ne livroient pas chaque matin leur tête, pendant un tems considérable, à un friseur oisif & babillard. Se faire le poil, imprimer à leurs moustaches, ornement de leurs physionomies mâles, un ton martial, telle étoit toute leur toilette. Il y a deux siecles que nous avons eu la foiblesse d’imiter les femmes dans cet art de la frisure qui nous effémine & nous dénature.

Où est le tems qu’un brave, lorsqu’il avoit besoin d’argent, détachoit sa moustache & la