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noble qui ne peut s’empêcher de jeter des regards sur le passé, et de soupirer sur la perte de ses priviléges, ni la tourbe des avocassiers.

Universaliser. La langue française a conquis l’estime de l’Europe, et depuis un siècle elle est classique. Il y a dix ans qu’au fond de l’Allemagne, à Berlin, on discuta savamment cette question, qui, suivant l’expression d’un écrivain, eût flatté l’orgueil de Rome, empressée à la consacrer dans son histoire, comme une de ses plus belles époques. On connaît les tentatives de la politique romaine pour Universaliser sa langue. (Grégoire.)

Urbaine. Il y avait long-temps qu’il prétendait que, pour mon état, les eaux de Passy me seraient salutaires, et qu’il m’exhortait à les venir prendre chez lui : pour me tirer un peu de l’Urbaine cohue, je me rendis à la fin, et fus passer dix jours à Passy. (J. J. Rousseau.)

Urbaniser. Quand la première éducation a totalement manqué, quelque soin que prenne un individu, quelque attention qu’il ait dans le monde, de quelque vigilance enfin qu’il use, soit dans ses paroles, soit dans ses actions, quelque chose percera ; il lui sera presque impossible de s’Urbaniser. On peut donc Urbaniser un étranger bien né, mais jamais l’homme grossier dès l’enfance ; c’est le pli de l’étoffe.