Page:Mercier - Néologie, 1801, tome II.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
302
TUR

blique n’ayant plus lieu, le monarque, dès qu’il aurait subjugué le dernier ennemi, perdrait dès-lors le droit d’entretenir des troupes.

Tumultuaire. Sous le règne odieux de la monarchie, les peuples, opprimés par ceux qui eussent dû les conduire, accablés de maux par ceux que leurs travaux fesaient exister, se révoltaient de toutes parts ; mais leurs mouvemens Tumultuaires n’avaient guères d’autre but que de décharger l’angoisse dont leurs cœurs étaient surchargés. Ils ne s’avisaient point de se réunir, bien moins encore de chercher à changer le gouvernement, et à former le plan d’une liberté régulière. (Delolme, Const. d’Angl.)

Tumultuer. Dès qu’un parti se sent sur son déclin, il s’empresse aussitôt de Tumultuer la multitude.

Turbulence. L’auteur ! l’auteur ! Comment le public ne sent-il pas lui-même que tout écrivain a droit de se refuser à cette folle Turbulence, parce qu’il ne peut exister aucun rapport entre sa personne et son ouvrage ?

Tous les hommes qui ont de la Turbulence dans le caractère, sont des hommes médiocres.

Turgescence. La Turgescence de ce poète, tout enflé de son succès théâtral jet se rengorgeant encore, n’égale pas celle de ce magistrat