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que ses fables sont des Stromates : on n’oserait guère aussi dire la même chose de notre ami Montaigne ; rien de plus vrai cependant.

Stupéfaction. Quand la première nouvelle de la prise de la Bastille arriva à la cour de Louis XVI, ce fut une Stupéfaction curieuse à voir ; je l’ai assez bien décrite dans le temps, à ce qu’il me semble.

Stupéfaction. Si vous aviez vu la risible Stupéfaction de ces ministres d’état, à cette nouvelle si inattendue, et quand leur opération respuée, jugée ridicule…… Ah ! ce spectacle vaut à lui seul tous les autres.

Suaviteux. Je suis charmé d’avoir fait sa connaissance ; je veux le voir souvent : c’est un homme d’un commerce Suaviteux. La première fois que j’ai lu le Tasse, j’étais dans l’enchantement ; c’était pour moi un ouvrage Suaviteux. C’est un remède qui guérit, qui fortifie, qui rend gai : eh bien, prenez-le ; c’est encore un remède Suaviteux.

Sublimé. Ceux qui tendent à faire donner la dictature au roi, croient-ils que nous sommes au temps des Thésée et des Hercule, où un seul homme domptait les nations et les monstres ? Avons-nous pu croire que le roi tout seul ferait mouvoir le pouvoir exécutif ? Nous aurions fait le Sublimé du despotisme. (Mirabeau.)