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utile ? En fesant passer dans l’ame d’autrui les sensations exquises qu’il a reçues, lorsqu’il contemplait les beautés de la nature ; beautés profondes, souvent cachées, et qu’il rend Perceptibles à l’œil de l’entendement.

Perennal. C’est le perenne des Latins : monumentum ære perennius ; son acception n’est point celle des mots éternel, immortel, durable ; il dit moins que les premiers ; il dit plus et mieux que le dernier : il exprime un événement de grandeur et de gloire, qui se renouvelle à des époques qui en rappellent et en rappelleront indéfiniment la mémoire.

Tu convoites, poète orgueilleux, une renommée immortelle ; je te la souhaite Pérennale. Ah ! si les idées des hommes changent, comme il y a tout lieu de le croire, sur ce qui est aujourd’hui l’objet de leur aveugle adoration, que de noms seront privés, je ne dis pas de la gloire, mais de la réputation Pérennale ! (P.)

Perfectible. L’homme est un être Perfectible ; qui pourrait en douter ? ses facultés morales et intellectuelles le rapprochent sans cesse de la Divinité, qu’il est né pour connaître, pour adorer, et pour louer éternellement. Il n’y a qu’un principe ; être Perfectible, homme ! monte à lui, tends à lui.

Perfectionnement. Le Perfectionnement de