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Mallebranche ; et l’on dit la Métaphysicaille de***, de***, de***, etc. C’est cette Métaphysicaille qui a méconnu la grande, simple et majestueuse vérité des idées innées, pour y substituer le fatras de Locke, le plus misérable des métaphysiciens. C’est lui aussi que tous les matérialistes ont choisi, de nos jours, pour leur patron. Ah ! lockistes ou lockiens ! avec les lueurs du chaos, le clinquant du galimathias, les feux follets du délire, vous prenez encore devant nous le ton de docteurs ! mais vous n’êtes que des Sorbonistes un peu plus absurdes que vos prédécesseurs. Sachez et retenez bien cela.

Métaphysiquer. Le défaut de ce siècle trop littéraire, est de tout Métaphysiquer ; c’est à qui raffinera, c’est-à-dire, obscurcira. On se plaît à obscurer ce qui devrait être clair ; il entre toujours quelque charlatanisme dans cette manière d’écrire.

Métrifier. Quel emploi du temps, que de passer sa vie à Métrifier ! Rochefort métrifie en rimes et en hémistiches, les dactyles et les spondées d’Homère ; un autre métrifie l’Énéïde ; un autre… un autre… Race folle !

Métrodiable.

Le Métrodiable qui t’opprime,
Te force, dis-tu, de rimer ;
Eh bien, mon ami, rime, rime,
Mais ne te fais pas imprimer.