J’ai écarté (à quelques exceptions près) les mots qui tiennent à la révolution[1], ainsi que les mots techniques des sciences et des arts ; ils ont leur Vocabulaire à part. J’aurais pu marquer l’étymologie des mots rendus au jour, leur descendance du grec, et il ne tenait qu’à moi de faire l’érudit ;
- ↑ La plupart de ces expressions sont fortes et vigoureuses, elles correspondaient à des idées terribles ; la plupart sont bizarres, elles appartenaient à la tourmente des événemens ; et lorsque les vents
vit à regarder des cirons au bout de son nez ? Ce petit juge effronté des nations, qui ignore la langue de Milton et de Shakespeare, et qui ne sait pas même la sienne, est-il jamais sorti de la vanité collégiale, de la prévention ignorante ou de la pédanterie académique ? Il est parfaitement inconnu chez l’étranger. Copiste éternel ! c’est ce scholâtre cependant qui juge et calomnie tous ses confrères. Il a remboursé la haine de tous. Mais comme je suis né sans fiel, je ne lui adresse que le dédain, disposé à l’éclairer sur la composition originale, s’il consentait à l’être, ou plutôt s’il ne lui était pas interdit à jamais de comprendre une idée haute. Je ne me serais pas permis ce ton envers lui, s’il n’avait pas indécemment attaqué une foule de gens de lettres recommandables ; mais il faut remettre à sa place un auteur qui n’est au fond qu’un homme de collége, et qui s’arme d’une férule qu’on peut aisément lui arracher.