Allusionner. C’est le mérite des meilleurs écrivains. Juvénal, Horace, Voltaire ne font qu’Allusionner dans leurs écrits ; et c’est ainsi qu’ils aiguillonnent l’esprit du lecteur : ils font toujours plus entendre qu’ils ne disent. Allusionner dans la conversation, c’est la nourrir, attacher l’auditeur, et l’intéresser sans relâche.
Pour bien comprendre les auteurs anciens, il faut savoir qu’ils Allusionnoient très-fréquemment ; si l’on manque d’études à cet égard, il est impossible de les bien goûter.
Aloi. Elle était belle, jeune ; mais elle lui parut être de trop bas Aloi pour qu’il se déterminât à l’épouser.
Alouet. Le perfide chasseur se glisse derrière un buisson épais : il a vu, il ajuste, il fait tomber le jeune Alouet, qui, d’un chant gai et d’une aile légère, s’élançait vers l’alouette, objet de ses amours.
Alourdir. Il faut que les deux époux soient toujours indépendans l’un de l’autre, pour vivre toujours unis. Il faut que les mêmes soins qui ont formé leur chaîne, la rendent, chaque jour, plus légère. Alourdie, sans cela, par les inquiétudes du ménage, par le dégoût, produit de la jouissance, et par l’inconstance naturelle, cette chaîne deviendrait bientôt un tourment qu’ils partageraient également. (J. M. Lequinio.)