Page:Mercier - Le Nouveau Paris, 1900.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mille sept cent cinquante sont réversibles sur sa femme et ses enfants, etc, sous le beau titre de réserve.

M. Desgallois de la Tour, premier Président et Intendant en Provence, à l’honneur duquel M. Barentin fit graver une médaille dans les gazettes : vingt-deux mille sept cent vingt livres en trois pensions. La première comme premier Président et Intendant ; la seconde comme Intendant et premier Président ; la troisième pour les mêmes considérations que ci-dessus. — Je copie fidèlement le texte.

Madame Isarn : vingt-quatre mille neuf cent quatre-vingts livres pour favoriser son mariage et en considération de ses services.

M. Claude-François Moreau, dont la plume vaillante a donné pendant un demi-siècle des leçons d’esclavage aux peuples de la terre, n’a que vingt-un mille livres de pension. C’est peu : il y a des métiers qu’on ne saurait trop payer.

Tout le monde sait qu’en France la qualité de Grand-Maître de la Barberie procure à M. Andouillé, premier chirurgien du roi, soixante deux mille livres, à prélever sur le produit des coups de rasoir qui se donnent chaque année sur tous les mentons du royaume. Croirait-on après cela que M. Andouillé eût besoin d’une pension de neuf mille neuf cents livres sur le trésor royal ?

On a dit dans l’Assemblée nationale qu’il y a des morts qui reçoivent exactement les pensions qu’ils ont obtenues de leur vivant : j’aime mieux les pensions octroyées à des individus qui n’ont jamais existé, et qui peut-être n’existeront jamais ; tels que, quatre mille livres à la personne qu’épousera Mme de Baschi (maîtresse de Monsieur).

À l’égard de Mlle Hue de Miroménil, pensionnée en considération de son mariage, elle existe réellement ; aussi sa pension est-elle de huit mille livres.

M. Blanchet : quatre mille sept cent vingt-sept livres en considération de ses services passés, et quatre mille sept cent vingt-sept livres en considération de ses services futurs. Total : neuf mille quatre cent cinquante quatre livres.

Mme la Marquise de Flavacourt de Mailly : quatorze mille six cent cinquante et une livres en trois pensions, la