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aux citoyens :… « Messieurs, la loi n’oblige point cet homme à prêter serment à la nation. — Par son refus, il a seulement encouru la destitution de l’emploi public qui lui était confié. Il ne sera bientôt plus votre pasteur, et vous serez appelés à en nommer un autre qui soit plus digne de votre confiance. »

Ce peu de mots prononcés au nom de la loi, rappelèrent le respect qu’elle commande pour le lieu saint, et le calme le plus profond régna.


PRÊTRE CONSTITUTIONNEL



C’est ainsi qu’on appelait au commencement de la révolution l’ecclésiastique, celui qui avait fait le serment d’observer la constitution civile du Clergé, décrétée par l’Assemblée nationale. Dans le temps qu’elle existait, Madame fit publier que tous les jours, il y aurait chez elle à son dîner deux couverts pour deux prêtres qui n’auraient pas fait le serment civique. Son cuisinier apprenant l’invitation de sa maîtresse, dit : « Les mauvais prêtres n’ont qu’à venir ; je leur prépare un régal meilleur qu’ils ne pensent : j’écrirai le serment civique dans de petits billets qui seront enfermés dans de petits pâtés. S’ils ne veulent pas prononcer ce serment civique, ils l’avaleront du moins. »


PARIS VILLE DE GUERRE



Il ne manquait à Paris pour offrir tous les genres de spectacle, que d’être une ville de guerre : eh bien ! l’on y peut jouir de la vue des armes. La générale se bat,