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celle de ma mere ; je vis, & vous mourez… Vous avez beau me le déguiser, je ne le vois que trop… Mon pere, je ne vous suis plus qu’à charge en cette maison…

Hilaire pere.

Toi, à charge, mon fils, toi ?

Hilaire fils.

Je dévore ce qui vous appartient, la subsistance de mon pere, de ma mere, & de celle encore qui vous a donné le jour… Ah ! je serois dénaturé si je restois plus longtems. Laissez-moi errer par la ville, y chercher des alimens… J’en trouverai.

Hilaire pere, se jetant dans les bras de son fils.

Non, mon fils, non, tu n’en trouveras point, & tu te précipiteras au-devant de la mort.

Hilaire fils.

Et elle nous dévorera ici lentement…

Hilaire pere.

Nous avons l’espérance… Notre fidele serviteur nous rapportera ce qu’il aura trouvé…