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Scène IV.

HENRI, seul.

Voilà l’homme qui m’aidera à porter le fardeau de la royauté ; il ne flatte pas, il est sévere ; tant mieux. Il aura le courage de me représenter mes fautes ; il n’y a qu’un ami qui puisse se charger d’un tel emploi. Grâces à Dieu, j’en ai trouvé un… Dans quelle situation je me trouve ! Obligé tout-à-la-fois de tirer l’épée & de feindre aux pieds des autels, il faut conquérir & sauver en même tems mon royaume ! Quel siecle ! Le sacerdoce combat la royauté ; le fanatisme tient son poignard suspendu sur ma tête, & paroît ne pas vouloir manquer son coup. Un pape m’ordonne d’un ton absolu de descendre du trône. Mayenne, les Seize, le rusé Philippe,[1] les décrets de la Sorbonne

  1. Quel fléau pour le monde que Philippe II ! falloit-il que sa domination cruelle & sa politique