ter dans les états du duc de Guyenne, rien ne l’obligera de se rendre coupable ; qu’elle doit savoir que la vertu brille d’un éclat plus pur aux yeux de Dieu lorsqu’elle sort victorieuse des épreuves qu’elle a eues à soutenir… Colette n’ose en tenter une dans laquelle elle craint de succomber, car elle se défie de son cœur — et les captieux raisonnemens de son confesseur, loin de lever son scrupule, semblent encore l’augmenter ; aussi, en quittant le confessionnal, elle lui déclare qu’elle ne se jettera point aux genoux de Charles… Mais Charles est aux siens ; car c’est lui qui a reçu l’aveu de l’amour qu’il inspire à Colette… De Versois qui, pour prouver au roi qu’il est digne de sa confiance et pour se rendre nécessaire au duc qui lui a révélé l’amour qu’il ressent pour Colette de Monsoreau, se doutant que Colette aime le duc, a engagé ce prince à se revêtir d’habits religieux pour aller, à sa place, entendre la confession de la belle veuve… Colette, effrayée, veut fuir… Charles l’en empêche,
Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/532
Cette page n’a pas encore été corrigée
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6e/Merc%C5%93ur_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes%2C_III%2C_1843.djvu/page532-1024px-Merc%C5%93ur_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes%2C_III%2C_1843.djvu.jpg)