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Éducation, par Élisa Mercœur, âgée de onze ans. Dédié à M. Danguy, son mari ! » sera-t-il joyeux ! m’embrassera-t-il !… Oui… mais si sa barbe pique, il n’embrassera que mes mains. Oh ! pour le coup, je suis bien sûre qu’il me dira un beau conte [1]… J’ai bien dans l’idée aussi qu’il me donnera une belle poupée pour mes étrennes [2]… Ah ! à propos de poupée, ma petite maman mignonne, tu m’en achèteras une à chaque livre que je vendrai, avec six petites assiettes de porcelaine et un gros volume de contes. Et puis, nous donnerons de l’argent aux pauvres, parce que tu sais bien que Dieu bénit ceux qui les soulagent. Tiens, il faudra surtout donner à cette pauvre femme qui a si grand soin de sa vieille mère infirme. C’est bien beau, va, maman, d’avoir soin de sa mère ! Et moi aussi, je te soignerai quand tu seras

  1. M. Danguy m’a dit bien des fois que lorsque Élisa le pria de lui dire un conte, il s’était trouvé tout interdit. « Élisa venait, me dit-il, de se grandir d’une coudée. »
  2. La poupée des étrennes était un véritable enfant ; le trousseau était fort beau.