et Dessaix ; sur le second plan, Marmont, Berthier, Junot, Lannes, Dufalga et leurs frères de gloire. Là, le pinceau descriptif a trouvé d’éclatantes couleurs. Les éternelles pyramides, mâts immobiles au milieu d’une mer de sable ; les eaux fécondes du Nil enfantant la moisson ; le désert, immense lit de mort où depuis tant de siècles dorment les soldats de Cambyse, dont ceux de la grande armée deviennent les compagnons de sommeil ; la vieille tour de Ptolémaïs, le voluptueux harem de Mourad, le sombre sérail d’Achmet, et ces couches infectes où s’agitent de pâles fantômes ; El-Modhy, l’ange exterminateur, sous les traits d’une grande figure du fanatisme, nouveau Mahomet traînant à sa suite de crédules séides, voilà ce qu’a tracé le docile pinceau de MM. Barthélémy et Méry ; voilà les tons de ce noble chant dont la dernière note est le canon d’Aboukir.
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