Est-ce bien vrai ce que vous dites là, complaisante psyché qui reflétez Fulbertine toute parée pour le bal ? Elle n’ose partir que vous ne lui ayez dit : Tout est bien comme cela, vous pouvez aller… Elle attend votre dernier mot ; doit-elle aller ?…
Oui, répondez-vous dans votre courtoisie, glace qui avez un si doux langage pour causer avec une jeune fille, et qui peut-être n’auriez que de tristes paroles pour répondre aux questions d’une grand’mère. Que vous êtes flatteuse !… Mais qui dit flatterie dit souvent mensonge. Voyons, soyez vraie maintenant ; n’avez-vous pas menti ?
Il faut être juste, si le miroir consulté par Fulbertine de Lucé exagérait un peu les louanges qu’il lui donnait, il y avait cependant une assez forte dose de vérité dans les complimens qu’il lui adressait avec la plus gracieuse politesse. Les glaces en disent quelquefois beaucoup plus et en pensent beaucoup moins que la psyché dans laquelle ma-