chez la baronne. Elle était sortie ; mais Marceline, prévenue par sa mère de la visite de M. Dervin, se hâta d’aller au-devant de lui, et bientôt l’entretien fut engagé.
Mademoiselle de Vermont possédait tous les avantages que la société, dans ses relations extérieures ou dans l’intimité, peut désirer de trouver réunis dans une femme ; sa jeunesse, sa beauté, sa naissance, son esprit, sa fortune et ses talens, faisaient de Marceline une personne remarquable. Mais en vain le monde se montrait à elle paré de tous ses charmes, en vain il essayait de l’enlacer dans ses mille séductions ; le cœur de la jeune fille restait aveugle et sourd. C’est qu’il n’y avait place dans ce cœur doux et pieux que pour la pensée d’une mère et l’image de son Créateur.
L’abbé fit d’abord valoir aux yeux de Marceline la position où elle se trouvait dans le monde et celle qu’elle y occuperait en épousant le vicomte, dont il lui vanta le loyal caractère et les aimables qualités. Il lui dit les