il n’y a ni roi, ni sujet, ni ordre, ni obéissance.
— Eh bien ! madame, à défaut de ce dernier droit, je puis me servir des autres, n’importe dans l’usage, tyrannie ou justice… Vous n’avez pas voulu du lion muselé ; tremblez de la liberté de sa colère ! Vous seule n’avez pas à le craindre ; et le comte…
— Oh ! ciel ! qu’entends-je, sire ?
— Ne venez-vous pas de me dire que vous l’aimiez ?…
— Grand Dieu ! sire, vous pourriez… Oh ! non, je ne le crois pas… vous ne le punirez pas d’être aimé… Vous savez bien, c’est mon crime, à moi… Vous ne l’en rendrez pas coupable… vous ne serez pas maître injuste à l’égard d’un zélé serviteur… vous ne lui donnerez pas la mort pour loyer de sa fidélité ! Non, sire, cela ne se peut… le roi de France se souvient du duc d’Anjou !… Vous ne mettrez pas cette tache à votre gloire… Au nom de vous-même, grâce pour mon René !
— Madame, l’audace vous vient vite avec