liqueur, qui n’était autre chose que du café, dont Catherine de Médicis introduisait en secret l’usage à la cour, étant préparée, le comte en versa lui-même à sa femme, et fit signe à Marie de se retirer.
— Vous vous trouvez mieux, n’est-ce pas, amie ?
— Oui, cette chaleur, ce breuvage excitant, me raniment ; je me sens la tête plus légère, le cœur plus libre.
— Avouez maintenant qu’elle était belle cette fête, que c’était pour les yeux la réunion de toutes les séductions possibles.
— Oui, sans doute ; ce bruit, cet éclat, cette splendeur prodiguée… c’était beau ; mais l’effet de ce bal n’a été pour moi que de l’étourdissement et de la fatigue.
— Quoi ! malgré cette musique délicieuse, ces airs divins exécutés par les musiciens italiens de la reine-mère…
— Si j’avais pu fermer les yeux, m’entourer de silence pour les mieux entendre, je me serais plu à écouter de l’âme cette