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notre langue, quand tu peux donner sur la géographie telle définition qu’il plairait de te demander, et que tu connais assez l’histoire pour ne pas rester court aux questions qu’on pourrait t’adresser à ce sujet ? D’après la facilité avec laquelle tu conçois tout ce que l’on t’enseigne, je suis persuadée qu’il te faudra peu d’années pour l’initier dans la connaissance des sciences qui te manquent…

— Mais, ma petite maman mignonne, tu penses donc qu’il me faudra plusieurs années pour achever mon éducation ?

— C’est selon les choses que tu te décideras à apprendre, mon enfant ; et puis, crois-tu, lorsque lu auras fini avec la science, qu’il ne te restera qu’à prendre la plume pour écrire ta tragédie ?

— Et que pourrait-il me rester à faire lorsque j’aurai appris tout ce qu’il faut que je sache ?…

— Une chose à laquelle tu n’as pas songé, ma chère mignonne, et qui pourtant est de rigueur : à lire les chefs-d’œuvre des grands hommes qui ont écrit pour le théâtre, par exemple, ceux de Corneille, de Voltaire, de Racine, etc. ; mais non pas lire une fois, comme on fait d’une chose indifférente, mais dix fois, vingt fois, s’il