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idée-là donne tant de courage… Tiens, ma petite maman mignonne, donne-moi bien vite du papier pour faire mes devoirs… Tu verras, mon petit mari, tu verras si j’aurai de la persévérance à apprendre…

— Puisqu’il en est ainsi, ma petite, je ne te ferai plus d’observation, je suis prêt à te donner toutes les leçons dont tu pourras avoir besoin, et nous commencerons quand bon te semblera.

— Tout de suite, mon petit mari mignon, si tu le veux bien ; seulement avant je te prierai d’une chose.

— Et laquelle, ma petite femme ?

— Ce sera, mon mari, d’avoir la bonté de me dire tous les jours un conte entre la leçon de français et celle de géographie ; mais un conte de ta composition, je les trouve très jolis ceux que tu fais, et puis ceux qui sont imprimés, je puis bien les lire, ma foi…

— Eh bien ! ma petite femme, je te dirai un conte, je te le promets [1]… Mais, dis-moi, où allons-nous nous mettre ?

  1. Il aurait été fort difficile à M. Danguy de ne pas tenir sa promesse, car dès que la leçon do français était finie, Élisa sautait sur ses genoux, afin de ne rien perdre du conte qu’elle le priait de lui dire.