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Et mon âme docile à l’effroi du naufrage,
Infidèle à l’espoir ne rêvait qu’un écueil,
Plus avançait l’esquif, plus fuyait le rivage,
                    Chaque souffle était un orage,
                    Chaque flot était un cercueil.
..................

                    Quand votre influence propice [1],
Combattant mon destin peut vaincre sa rigueur,
Daignez de mes projets devenir la complice,
Avec moi conspirer ma gloire et mon bonheur !
                    Et lorsque je livre ma voile
                    Au vent capricieux du sort,
Daignez être pour moi la salutaire étoile
Dont la clarté me guide et me conduise au port !

Élisa Mercœur.
Avril 1828.

FIN DU TOME PREMIER.
  1. On sera sans doute étonné que la dernière strophe de la pièce ci dessus ait eu un double emploi, et que cette pièce ne soit pas par ordre de date dans ce volume ; mais tout étonnement cessera quand on saura qu’il était imprimé depuis long-temps lorsque je l’ai trouvée, ce qui m’a obligée de la placer à la fin, et qu’ayant dans la mémoire la strophe dont je viens de parler et que je croyais être un à propos qui terminait ce qu’Élisa avait adressé à la princesse de Bagration à l’occasion de la lecture de sa tragédie, je l’ai placée où on l’a vue, et n’ai reconnu mon erreur qu’en trouvant les vers que l’on vient de lire.