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DÉTAILS
SUR
LA LECTURE DE MA TRAGÉDIE
AU THÉÂTRE-FRANÇAIS [1].

Le 27 juillet 1830, je devais avoir une lecture au Théâtre-Franrais ; trois jours avant, l’avis m’en avait été donné par M. Sarason, acteur de ce théâtre. La révolution empêcha cette lecture. Pendant plus de dix mois, les membres du comité suspendirent leurs fonctions, et ils ne les reprirent que lorsque M. Taylor revint d’Égypte. Je ne le connaissais pas ; seulement, d’après le conseil qu’on m’en avait donné, comme devant le disposer en ma faveur, je lui avais envoyé un volume de mes poésies avant son départ pour l’Égypte. À son retour, nous fûmes le voir, maman et moi ; je lui dis que M. Royer-Collard devait lui écrire pour le prier de m’accorder une lecture. M. Taylor me répondit fort poliment que je n’avais pas be-

  1. Je dois faire part ici du motif qui m’a engagée à écrire ma lecture au Théâtre-Français.

    M. le comte d’Argout, qui était ministre du commerce et des travaux publics lorsque nous lui fûmes présentées maman et moi, me dit qu’il avait un grand désir de lire ma tragédie. Il me demanda si je voulais bien avoir l’obligeance de la lui prêter, et d’y ajouter les détail ; et le résultat de ma lecture qu’il était fort curieux de connaître.