Oh ! par pitié pour moi, tu ne vas pas mourir ;
Non, tu vois les tourmens qui dévorent mon âme.
Tu ne vas pas mourir… Zoraïde… ma femme !
Quelle affreuse douleur !
Dis-moi que tu vivras !
Zoraïde, ô mon Dieu ! ne meurs pas, ne meurs pas !
Un reste d’existence, une souffrance horrible,
Se livrent dans mon sein une lutte pénible.
Dieu !
Je n’ose pas même implorer mon pardon,
Tu le refuserais, tu me détestes ?…
Non !
Zoraïde au tombeau n’emporte pas de haine.
Reviens de ce transport ou la douleur l’entraîne.
Non, je ne te hais pas. Un indigne imposteur
Fit entrer malgré toi le crime dans ton cœur…
Qu’il en sorte !… qu’enfin, la vertu soit ton guide !…
Boabdil… je pardonne !… Oui !… je meurs !
(Sa tête retombe.)
Zoraïde !!!