Punissez mon malheur à l’égal d’un forfait :
Ma sentence !
Arrêtez ! suspendez son arrêt ;
Au nom du Dieu suprême, écoutez-moi !
Madame !
Vous avez bien tenu votre promesse infâme,
Chef des Zégris ; et vous, lâches accusateurs,
Vous avez bien servi ses indignes fureurs.
Que dit-elle, grand Dieu !
Boabdil, on t’abuse.
Une horrible imposture, une exécrable ruse,
En nous enveloppant dans un complot affreux…
Que fais-tu, Zoraïde ?
Ah ! laisse, malheureux !
Par pitié, par justice, il faut que l’on m’entende !
Oui.
Parlez ! De ses pleurs que le ciel me défende !
J’écoute…
Boabdil, reviens de ton erreur ;
Non, tu n’as pas sur nous à venger ton honneur ;