Scène III.
Va, ce n’est pas la loi qui sur ton sort décide,
Tu ne partiras pas !
Jeune et brave Séide,
Toi, qui sais réunir la gloire et la vertu,
Reçois de mon pouvoir un titre qui t’est dû.
Saluez votre chef, enfans d’Abencerrage.
Gloire à Séide !
Oh ! ciel !
Quoi ! ce prix du courage,
Puis-je ?…
Un autre aujourd’hui l’obtiendrait de ton roi
Si quelqu’autre l’avait mérité plus que toi.
Roi de Grenade, avant que ton sujet fidèle
Puisse justifier cette faveur nouvelle,
Je jure, en succédant aux droits d’Abenhamet.
De t’obéir dans tout ce que l’honneur permet.
Que Dieu reçoive au ciel le serment qui l’enchaîne !
Et vous tous, puissiez-vous abjurer cette haine