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          Mais, vous, sans efforts, sans alarmes,
Sur les esprits séduits vous savez arracher

    de Vaudreuil, qui sera charmée de faire connaissance avec ces dames, et de les inviter à ses mercredis.

    « À lundi, neuf heures au plus tard. »

    Ce jour-là, plusieurs affaires nous avaient tenues dehors jusqu’à l’heure du dîner. Lorsque nous rentrâmes, le portier nous dit que la comtesse d’Hautpoul nous faisait prier de passer de suite chez elle, et que nous ne faisions que de sortir lorsque son domestique était venu. Nous pensâmes que c’était peut-être pour nous apprendre que sa soirée était reculée ; mais point, c’était au contraire pour prier Élisa d’y contribuer, pour sa part, en faisant quelques vers pour la fête de la comtesse de Vaudreuil ; mais l’heure qu’il était alors semblait rendre la chose impossible. « Comme je n’ai jamais vu la comtesse de Vaudreuil, dit Élisa à madame d’Hautpoul, veuillez avoir la bonté, madame la comtesse, de me donner quelques renseignemens qui puissent m’aider dans ce que vous désirez de moi. Je ne vous promets pas de pouvoir vous satisfaire ; mais j’essaierai, et j’y ferai tous mes efforts.

    Nous nous hâtâmes donc de retourner à la maison. Il était sept heures.

    Elisa se mit à son secrétaire pendant que je préparais le dîner et que je mettais le couvert. En sortant de table, il nous fallut songer à notre toilette, et à neuf heures et un quart la comtesse de Vaudreuil serrait la main à Élisa et la remerciait, dans les termes les plus flatteurs, des jolis vers qu’elle avait eu la bonté de lui faire pour sa fête.

    Le lendemain, la comtesse vint nous rendre visite ; elle remercia de nouveau Élisa et nous invita à ses mercredis.