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II.
Non, je ne puis, de la vengeance
Éprouvant le besoin fatal,
Lui désirer ton inconstance !
Ton oubli cause trop de mal !
De regrets mon âme abîmée,
Fait des vœux pour elle et pour toi…
On meurt quand on n’est plus aimée…
Puisses-tu l’aimer plus que moi !
III.
De douleur lorsque je succombe,
Adieu ! toi qui m’as pu trahir.
Ton abandon creusa ma tombe ;
J’y descendrai sans te haïr.
Dans un froid cercueil enfermée,
J’oublîrai… même jusqu’à toi…
On meurt quand on n’est plus aimée.
Puisses-tu l’aimer plus que moi !
(1829.)