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Aveugle à la clarté de tout divin flambeau,
Tu vois !… lorsque ton pied vient heurter le tombeau !

Alors, s’il était temps, si tu pouvais encore
Ranimer dans ton sein le feu qui s’évapore !
Des fleuves descendus si, remontant le cours,
Tels qu’ils sont au matin tu retrouvais les jours ;
Si, rendant leur éclat aux fleurs déjà fanées,
Tu jouissais deux fois de tes jeunes années,
Dis, libre de choisir ta route et ton destin,
Deux fois passerais-tu par le même chemin ?


(1828.)

(Cette méditation, quoique faite à Nantes, n’a cependant été insérée dans aucun journal, parce qu’Élisa avait l’intention de faire un volume de Méditations, et que celle-ci devait être le début du volume.)