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MÉDITATION.

Telle qu’une médaille à l’empreinte effacée,
Quand les contacts du monde ont usé la pensée,
Quand la vie inutile a perdu sa fraîcheur,
Lorsque les faux plaisirs ont énervé le cœur,
Fatigué du fardeau de sa lourde existence,
Lorsque l’homme a ravi son charme à l’espérance,
Son âme parcourant les dédales du sort
Trouve, pour en sortir, le dégoût et la mort !

On te l’a dit pourtant, incrédule jeunesse,
Rien ne vaut ici-bas la stoïque sagesse !
Réponds ? contre l’orgueil, contre la volupté,
Confiante en ta force, as-tu jamais lutté ?
Non ! tu fais en cédant l’aveu de ta faiblesse ;
Et, laissant du combat les soins à ta vieillesse