Souriant au trépas sans éprouver d’effroi, |
Élisa Mercœur. |
Lorsque je vins m’asseoir au festin de la vie,
Quand on passa la coupe au convive nouveau,
J’ignorais le dégoût dont l’ivresse est suivie.
Et le poids d’une chaîne à son dernier anneau.
Et pourtant, je savais que les flambeaux des fêtes,
Éteints ou consumés, s’éclipsent tour à tour,
Et je voyais les fleurs qui tombaient de nos têtes
Montrer en s’effeuillant leur vieillesse d’un jour.
J’apercevais déjà sur le front des convives
Des reflets passagers de tristesse ou d’espoir
Souriant au départ des heures fugitives,
J’attendais que l’aurore inclinât vers le soir.