Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/455

Cette page n’a pas encore été corrigée


NOTICE.

Un jour que nous déjeunions chez le baron Alibert, il dit à Élisa du ton le plus sérieux qu’il lui fut possible de prendre :

— Pourriez-vous bien me dire, mademoiselle Mercœur, pourquoi les journaux ne publient plus rien de vous, et à quoi vous employez le temps que vous consacriez à la poésie ? car il est bien avéré que vous ne vous en occupez plus… Qu’un poète de médiocre talent, effrayé des obstacles qu’il lui faudra surmonter pour arriver, retourne sur ses pas, je le conçois ; mais vous, mon enfant, vous qui, sautant à pieds joints par-dessus les difficultés, avez, du premier bond, touché le but que d’autres mettent quelquefois tant d’années à atteindre,