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LE CENTENAIRE.
Il dégage ses mains des chaînes de la terre. |
Élisa Mercœur. |
Le poids de tout un siècle a fatigué sa tête ;
Que de jours sont passés (soit de deuil ou de fête)
Depuis que dans son sein est enfermé son cœur !
Combien d’êtres, hélas ! qui passaient sur sa route,
Avant lui parvenu au terme qu’on redoute,
Ont délaissé le voyageur !
Oublié par le temps, ruine de soi-même,
Cherchant en vain quelqu’un qui le comprenne ou l’aime ;
Du naufrage des ans il n’a sauvé que lui.
Tour à tour dans son cœur laissant leur place vide,
Pour adieu, sur son front, imprimant quelque ride.
Toutes les passions ont fui.