Quoi ! c’est en invoquant les noms les plus sublimes,
Les noms de Liberté, de Patrie et d’Honneur,
Mots divins, mots puissans, compris de tout grand cœur,
C’est au nom des vertus que vous courez aux crimes !
Arrêtez, arrêtez, fougueux Républicains !
Qu’ils tombent ces poignards qui brillent dans vos mains !
Arrêtez, arrêtez ! il en est temps encore !
Comprimez ce brûlant accès
De la fièvre qui vous dévore ;
Frémissez de passer de l’erreur aux forfaits,
Malheureux !… Mais eu vain la raison vous éclaire.
Eh bien ! déshonorés, vaincus ou triomphans.
Donnez-le, le signal de cette horrible guerre,
Et sur le sein de votre mère,
Courez vous égorger, parricides enfans !
Ô douleur ! la lutte s’engage,
Le défi du combat dans les rangs est porté.
Généreux champions du pouvoir insulté,
Accourez venger son outrage.
Aux armes, citoyens ! aux armes, Liberté !
Défends-toi ! relève le gage
Que la licence t’a jeté.
Aux armes ! sauvez la Patrie,
Vous, citoyens-soldats, vous, soldats-citoyens !
Unissez-vous, nobles soutiens
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