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Et, fidèle, toujours soulageant sa misère,
De consolans pavots couvrir ses tristes yeux.

Si d’un tourment cruel l’aiguillon nous déchire,
Si le monde menteur réclame encor nos pas,
À ce caméléon affecter de sourire,
Pour lui cacher un mal qu’il ne calmerait pas.

Aimer pour enchanter les peines de sa vie ;
Muet à tout soupçon, loin de soi l’exiler,
Retrouver dans ses fils sa jeunesse flétrie ;
Et comme un doux parfum, sur le soir s’exhaler.

Ainsi l’heure toujours en succédant à l’heure,
Lui devrait révéler quelques nouveaux bienfaits ;
Jusqu’au jour où, s’ouvrant la céleste demeure,
L’âme au sein de son Dieu se repose à jamais.


(Octobre 1826.)