Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/181

Cette page n’a pas encore été corrigée

puisqu’il faudrait toujours en venir là, et soyons à Paris qu’on nous croie encore à Nantes. Tu ne dois pas craindre d’y être plus malheureuse qu’ici, puisque mes pensions nous y suivront, et que tu sais bien qu’en y arrivant, j’ai l’avantage d’y être assurée d’un éditeur [1]. » Et dix jours après, nous arrivions à Paris. Notre premier soin, après y avoir pris quelques jours de repos, fut de rendre visite au comte Donatien de Sesmaisons, à l’amiral Algan et au docteur Alibert ; et, cela fait, Elisa écrivit à S. Exc. le ministre de l’intérieur pour le prier de lui accorder une audience qu’il lui indiqua pour le surlendemain. Comme nous nous disposions à

  1. « Mademoiselle,

    « J’ai lu dans quelques feuilles diverses pièces de vers qui doivent entrer dans un poëme nouveau que vous vous proposez de publier. Si vous vouliez détacher quelques fleurs de cette belle couronne et me les adresser, j’en parerais l’almanach des Muses de l’année prochaine. Avez-vous, Mademoiselle, fait choix d’un libraire à Nantes, ou préféreriez-vous qu’on imprimât vos œuvres nouvelles à Paris ?

    « Si vous le voulez, je me chargerai d’imprimer à mes frais votre nouveau recueil.

    « Veuillez, Mademoiselle, m’honorer d’une réponse.

    « J’ai l’honneur d’être, Mademoiselle, votre très humble serviteur,

    « Audin. »
    Paris, 6 septembre 1828.