Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/161

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’en les transcrivant au net, je n’ai pu la joindre à la pièce ; j’ai seulement indiqué par des points les endroits où elle se trouvait placée.

Tenant à justifier la bonne opinion que S. Exc. le ministre de l’intérieur avait conçue de son talent, Élisa ajourna à un temps un peu plus éloigné les remercîmens qu’elle lui devait, désirant les faire suivre d’une ode qui fût digne de lui être offerte, et, pour cela, il fallait attendre l’inspiration.

Les journaux firent bientôt connaître toutes les faveurs dont Élisa venait d’être comblée. » Tant d’honorables encouragemens accordés à la fois à une jeune fille de province la firent grandir tout à coup de dix coudées ; l’attention se fixa plus que jamais sur elle, et particulièrement celle des étrangers qui venaient visiter Nantes. Je crois qu’ils nous auraient accablées de visites s’ils n’avaient eu la facilité de la voir au spectacle [1] ; cela n’empêcha pas cependant que plusieurs parvinrent à se faire présenter à la maison, tous paraissaient concilier difficilement son extrême jeunesse et son profond sa-

  1. La Ville, sachant qu’Élisa était dans l’intention de travailler pour le théâtre, afin qu’elle pût étudier les effets de scène, nous avait donné nos entrées au spectacle. Il sera facile de se convaincre en lisant sa tragédie, si elle fut bon observateur ou non.