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Veuillez recevoir l’expression sincère de mon amitié,

« L’aide-de-camp du Roi, chargé du département des Beaux-Arts,

« Vicomte de Larochefoucauld. »


L’étonnement qu’Elisa éprouva à la lecture des lettres qui précèdent fut si grand, que, bien qu’elle tînt dans ses mains les preuves non équivoques des bontés dont S. A. R. Madame, duchesse de Berri, daignait l’honorer, et qu’elle ne pût douter de son changement de fortune, puisque le vicomte de Larochefoucauld avait eu la délicate attention de joindre son brevet de pension à sa lettre au comte de Sesmaisons, elle ne pouvait se figurer que ce ne fût pas un songe. Tant de bonheur dans un jour lui semblait impossible. Mais comme si la fortune eût trouvé que ce lot n’était pas assez fort, ou qu’elle se plût à lui rendre le 3 avril à jamais mémorable, elle reçut, à cette même date, par la voie de la préfecture de Nantes, un mandat de 150 fr. que S. Exe. le ministre de l’intérieur avait remis pour elle à M. le vicomte Alban de Villeneuve, notre préfet, qui était à Paris depuis deux mois, et qui s’était empressé de l’adresser aussitôt à son secrétaire intime, M. de