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plus que la petite fille. Ce nom, qu’on se plaisait à lui donner et qu’on lui donna tant qu’elle resta sur la terre, on le lui a conservé dans la tombe. Consacré par le temps, le nom de la petite fille est devenu inhérent à celui d’Élisa Mercœur.

Voyant que l’on continuait de s’occuper d’Élisa, on pensa probablement que ce qu’elle écrirait ne pourrait manquer de fixer l’attention, et le billet suivant fut jeté dans la boîte du journal l’Ami de la Charte. Ce billet nous fut apporté par un négociant fort estimé à Nantes, M. P. Monteix, qui avait prié le gérant responsable du journal que je viens de nommer de ne rien insérer sur mademoiselle Élisa Mercœur sans le lui communiquer.

« Pour prouver comme tous les moyens sont bons au gouvernement actuel, nous citerons le fait suivant :

« Un grand déjeuner diplomatique auquel avait été invitée la jeune Muse nantaise, Élisa Mercœur, a eu lieu samedi dernier à l’hôtel de la préfecture. Pendant le repas, on a sondé l’opinion de cette jeune personne ; on ne sait pas encore quel parti prendra mademoiselle