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avançaient, les passages de ses Poésies qui leur semblaient le plus dignes de fixer l’attention, réservant toujours comme le bouquet le dernier alinéa de sa dédicace à M. de Chateaubriand, ce qui leur fournissait l’occasion de faire connaître la flatteuse prédiction qu’il lui avait valu de cet immortel écrivain, on eût dit que chacun désirait, pour sa part, de contribuer au succès de cette chère enfant.

J’ai déjà fait connaître combien furent heureux les premiers pas qu’Élisa essaya dans la carrière des lettres, et que, pour l’encourager à marcher, deux académies se hâtèrent de lui tendre les bras. On va voir qu’une troisième ne tarda pas à suivre leur exemple : c’était à qui poserait un fleuron à sa couronne littéraire.

8 septembre 1827.
À MADEMOISELLE ÉLISA MERCŒUR,
EN LUI ENVOYANT LE DIPLÔME DE MEMBRE CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ POLYMATHIQUE DU MORBIHAN.


            En écoutant les accens de ta lyre,
            Belle Élisa, dans un soudain délire,
        J’ai dit : « Parlons cette langue des dieux
« Que sa bouche module en sons mélodieux. »
Et, disciple imprudent de l’austère Uranie [1],

  1. L’auteur est professeur de mathématiques et de physique