unis [1] pour lui faire les propositions qu’on a vues dans le traité, et dont M. de Tollenare était chargé de l’exécution [2], afin de leur exprimer le regret qu’elle éprouvait de ne pouvoir profiter de leur bonne intention à son égard. Cela fait, elle ne s’occupa plus que des moyens d’accélérer la publication de son volume, qui, à sa grande satisfaction, eut lieu le 21 juin (1827), cinq semaines après ce que je viens de rapporter, et trois jours avant qu’elle n’eût ses dix-huit ans accomplis. M. Mélinet, à qui elle en avait confié l’impression, avait trop bien compris l’impatience que doit éprouver une jeune personne qui s’élance à la fois vers la gloire et la fortune, pour ne pas donnera ses presses toute l’activité qui dépendait de lui. Élisa eut on ne peut plus à se louer des procédés de M. Mélinet [3] ; aussi,
- ↑ Une autre fois encore les honorables membres de la Société académique de Nantes se réunirent en l’honneur d’Élisa ; mais cette fois, ce fut pour souscrire pour le tombeau de leur jeune collègue.
- ↑ C’était à M. de Tollenare qu’Élisa était redevable de sa nomination à la Société académique de Nantes, et à M. Mélinet, des propositions que cette Société lui fit relativement à l’édition de ses poésies. M. Mélinet, craignant qu’Elisa ne se décidât pas à faire imprimer ses poésies, et sentant combien il était important pour elle qu’elles le fussent, avait engagé les membres de la Société académique, dont il fait partie, à se charger des frais de l’impression.
- ↑ Ainsi que M. Mélinet l’avait promis à Élisa lorsqu’il l’avait