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L’Académie n’eut pas plutôt reçu la lettre d’Élisa qu’elle la fit insérer dans le journal l’Indépendant (c’était celui qui lui avait fait connaître sa nomination), et s’empressa de lui en envoyer plusieurs numéros. On y disait, après avoir parlé de l’hommage qu’elle venait de faire de sa pièce de la Pensée à l’Académie provinciale et que le journal annonçait devoir publier très prochainement [1] : « Mademoiselle Élisa Mercœur s’est déjà fait connaître par plusieurs pièces de vers très remarquables, insérées dans le Lycée armoricain, et surtout par une ode intitulée l’Avenir, où l’on trouve ces admirables strophes :

Le cœur est un miroir où se peint notre vie, etc.

Et l’on citait cette strophe en entier et les quinzième, seizième et dix-septième.

De même que les visages sont différens, la manière d’envisager les choses l’est aussi, à ce qu’il paraît, car cette pièce de l’Avenir dont l’Indépendant venait de faire un éloge si brillant, et qui fut citée tant de fois dans les journaux à cause de la profondeur des pensées qu’elle renferme, fut im-

  1. Ainsi que l’avait annoncé le journal l’Indépendant, la Pensée fut insérée dans un numéro très prochain ; elle fut analysée de la manière la plus flatteuse pour son auteur par M. Al. Rastoul, membre de l’Académie provinciale.