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lui rendre ce service. Dès qu’elle put le quitter, car elle fut assez gravement malade, elle prit la plume et écrivît la lettre suivante à l’Académie provinciale, et lui adressa en même temps sa pièce de la Pensée, ce qui fut cause que le Lycée ne publia rien d’elle dans le mois de novembre [1].

« Rivaliser de gloire avec ces muses aimables et célèbres dont la patrie s’enorgueillit en adoptant tous leurs succès [2], n’a point été mon espérance ; mais j’ai éprouvé un sentiment d’orgueil en songeant que mon nom pourrait trouver une place auprès de leurs noms chéris. Cette espèce de rapprochement est la première feuille de ma couronne littéraire : puissent à l’avenir des suffrages mérités joindre quelques lauriers à cette feuille précieuse !

« Union et tolérance ! telle est la devise qu’a choisie l’Académie provinciale ; un sourire et son indulgence, telle est la prière que je lui adresse aujourd’hui ! »

  1. On verra en lisant la Pensée qu’il y a eu erreur dans sa date, puisqu’Élisa en fit hommage à l’Académie provinciale en 1826.
  2. Élisa voulait parler de mesdames Desbordes-Valmore, Amable Tastu et Delphine Gay, qui faisaient partie de l’Académie provinciale.